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VI - Le messianisme
biblique à l'assaut de la Palestine
A
l'heure où les peuples du bassin sud de la Méditerranée
tentent de reprendre en main leur destin, après un interminable
tunnel de soumission à des potentats inamovibles ou à
des tyrans, eux-mêmes simples laquais d'un empire dont la politique
extérieure se trouve, à son tour, davantage ligotée
par les desiderata d'un lobby que le Gulliver de Swift par les Lilliputiens,
il m'a semblé important de revenir sur l'origine du bouleversement
anthropologique et géopolitique que provoqua , après
la déclaration d'indépendance du 14 mai 1948, le déferlement
d'immigrés en provenance de toutes les régions du monde
en vue de coloniser une terre arabe et d'en expulser la population.
J'ai voulu montrer comment la fiction biblique accompagnée
du rappel constant des massacres de juifs opérés en
Europe durant la seconde guerre mondiale furent alors utilisés
comme des armes de destruction massive contre une population et une
terre totalement étrangères à cette tragédie,
et cela avec une ténacité et une violence qui ne pouvaient
manquer de rappeler les malheurs dont les nouveaux bourreaux avaient
été les victimes durant les années de guerre.
*
- 1 -
David Ben Gourion, le nouveau Josué
- 2 - Le mécanisme de l'auto-persuasion
-
3 - Un village Potemkine de la démocratie
- 4 - L'envers d'un décor
"démocratique" en carton peint
- 5
- La maladie psychique du judéo-sionisme contemporain
-
6
- Briser le miroir des mythes
1
- David Ben Gourion, le nouveau Josué 
En tout idéologue
politique habité par son rêve un Moloch sommeille. Héliogabale,
l'empereur romain fou, s'amusait à tuer des enfants pour le plaisir
de faire souffrir leurs parents. En effet, rapporte l'auteur anonyme
de l'Histoire Auguste, "Heliogabale fit aussi des
sacrifices humains en choisissant dans toute l'Italie des enfants
nobles et beaux, et ayant à la fois père et mère, sans doute pour
que le désespoir, venant des deux parents fût plus intense." (VII,I)
M. Ben Gourion,
de son côté, avoue candidement qu'il aurait sacrifié sans hésiter
la moitié des enfants juifs allemands qu'il aurait pu sauver, sur
l'autel de la démographie sioniste et du "calcul historique du
peuple d'Israël":
"Si je savais qu'il était possible
de sauver tous les enfants d'Allemagne en les emmenant en Angleterre,
et seulement la moitié en les transférant sur la terre d'Israel,
je choisirais la dernière solution parce que, devant nous, il
n'y a pas que le nombre de ces enfants mais le calcul historique
du peuple d'Israel." Ben-Gourion (Cité pages 855-56
du Shabtai Teveth de Ben-Gurion dans une version légèrement
différente).
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Il suffit donc de
gratter un peu la pellicule de la "belle âme"
messianique pour qu'un Héliogabale surgisse à l'improviste, au détour
d'une confidence et sous le masque d'un idéologue religieux.
Comme l'écrivait Victor Hugo: «Le monstre, que l’on croit
l’exception, est la règle. Allez au fond de l’histoire: Néron est
un pluriel".
L'ouvrage de Shlomo
Sand sur L'invention du peuple juif révèle à quel point David
Ben Gourion était habité par le mythe biblique et à quel point "le
rêve poursuivi de génération en génération", celui de la "rédemption
d'Israël" remplissait son cerveau, guidait sa vie et son action
politique - pour reprendre les termes mêmes de la déclaration
d'indépendance qu'il avait rédigée, lue à
la radio et datée du 5 iyar 5708 .
Il se vivait comme
un nouveau Josué qui renouvelait l'offrande de son histoire et de
sa terre à son peuple. Il présidait d'ailleurs
dans son propre appartement un cercle d'études bibliques qui regroupait
des professeurs d'études bibliques, des commentateurs, des rabbins,
des hommes politiques, dont le futur président de la République et
ce n'est pas par hasard si c'était le Livre de Josué qui avait
les faveurs des commentaires des participants.
Tel le Josué mythique
des écrits bibliques, qui était censé ouvrir
la terre promise à un peuple hébreu parvenu au terme d'un voyage imaginaire
dans le désert, au cours duquel un Moïse inventé l'aurait promené
durant quarante ans, David Ben Gourion prenait officiellement possession
du "pays de lait et de miel" offert par son Dieu
personnel, après que les Moïse du sionisme mondial eurent fait errer
le "peuple élu"
à travers les déserts de la politique mondiale durant deux millénaires,
avant de décider de lui faire opérer un demi tour en bon ordre
à la fin du XIXe siècle et de le ramener au bercail.
Le nouveau Josué réceptionnait alors ses ouailles aux portes de la
félicité et d'une "terre promise", officiellement
offerte par des instances internationales qui n'en étaient
nullement propriétaires. Toujours est-il que les immigrants
qui pouvaient prouver leur judéité ont pu jouir, pour
la seconde fois dans leur histoire en pointillés, du privilège
de s'installer dans un territoire dans lequel existaient déjà,
comme dans le récit biblique, de "grandes et belles villes
qu'ils n'avaient pas bâties", des "maisons pleines de
toutes sortes de biens qu'ils n'avaient pas remplies" ainsi
que des "citernes creusées qu'ils n'avaient pas creusées"
(Dt 6,10, trad. Osty).
"Nous lançons
un appel au peuple juif de par le monde à se rallier à nous dans la
tâche d'immigration et de mise en valeur, et à nous assister dans
le grand combat que nous livrons pour réaliser le rêve poursuivi de
génération en génération: la rédemption d'Israël", clama le nouveau
prophète sur l'agora hertzienne. Il était parfaitement conscient de
son rôle messianique et combien il était indispensable d'utiliser
les mythes bibliques afin d'imposer la légitimation du nouvel Etat
dont il voyait clairement la fragilité juridique. Il était
également conscient de la manière
dont lui-même et tous les dirigeants qui l'avaient précédé avaient
tordu le sens de la lettre privée de Lord Balfour pour la métamorphoser
en une Déclaration officielle. Le 12 juillet 1937, soit
dix ans avant la "Déclaration d'indépendance",
il notait dans son Journal intime:
"Le transfert
forcé des Arabes des vallées de l'Etat Juif est prévu.... Nous
devons coller à cette conclusion de la même manière que nous
nous sommes saisis de la Déclaration de Balfour, encore
plus que ça, de la même manière que nous nous sommes saisis
du Sionisme lui-même." (Ben-Gourion, Zichronot
[Mémoires], Vol. 4, p. 299)
|
Pour les dirigeants
sionistes, il était donc indispensable de bétonner idéologiquement
le double mythe sioniste, celui d'un acte de propriété fourni
par la Bible sur la terre de Palestine et celui du retour d'un exil
involontaire. Pour ce faire, il convenait de marteler que les
juifs auraient été "chassés" de leur terre et empêchés
de s'y établir durant deux mille ans. Il convenait d'imposer
l'évidence de la légitimité de leur "retour"
dès que les circonstances l'avaient permis.
Ainsi, l'installation
des colons était présentée comme une simple continuation
de l'histoire biblique, après une insignifiante parenthèse
de deux millénaires durant laquelle rien n'était censé
s'etre passé dans ce petit coin du globe terrestre, puisque
le judaïsme en avait été absent. Il suffisait donc
au nouveau guide politico-religieux de son peuple de mettre ses pas
dans ceux de son prédécesseur et modèle, le fameux
Josué, chef de guerre mythique du récit biblique, que
le non moins mythique Moïse avait chargé de prendre possession
du territoire que le dieu personnel de cette tribu lui aurait spécialement
offert .
Mais on ne peut
manquer de remarquer que, dans le récit mythique du Deutéronome,
les scribes avaient fait de Jahvé le portrait d'un Dieu dont
la partialité pour son peuple allait de pair avec une indifférence
totale pour les autres peuples, et notamment pour les
populations industrieuses qui avaient construit les fameuses "belles
et grandes villes" et les confortables "maisons pleines
de toutes sortes de biens" dans lesquelles les Hébreux
s'étaient installés.
Et c'est ainsi
que le récit originel de la Thora, le Deutéronome,
rédigé du temps du roi Josias, rapporte involontairement
le souvenir de la première conquête territoriale, accompagnée
de la première purification ethnique à laquelle se sont
livrées les tribus hébreu en voie de sédentarisation.
Attribuer cet épisode à des injections directes du dieu
est un procédé théologique classique qui permet
de dédouaner les conquérants et de sacraliser la conquête:
"Lorsque Jahvé, ton dieu, t'aura amené dans le pays où tu vas entrer
pour en prendre possession et qu'il aura délogé devant toi de nombreuses
nations (…) alors, Jahvé ton dieu les aura livrées à ta merci et que
tu les livreras à l'anathème (à la destruction) . Tu ne concluras
pas d'alliance avec elles, tu n'en auras point pitié ! " (Dt 7,
1-2) On voit dans cet épisode du récit biblique comment
a fonctionné le mécanisme de l'auto-innocentement d'une
tribu guerrière et prédatrice, mais habile à
transformer en cadeau du dieu le fruit de sa conquête et surtout
dotée de conteurs talentueux qui surent inventer un style littéraire
si original qu'il a pu traverser les siècles. En ce temps-là,
la victoire de la tribu était la victoire du dieu et sa défaite,
celle du dieu. C'est ainsi que la défaite de Megiddo et la
mort du roi Josias ont failli signer la mort de Jahvé.
Voir: L'invention
des notions de "peuple élu" et de "terre promise"#8
L'histoire se répète.
Comme dans les temps bibliques et derrière la bannière
du dieu Jahvé, des hordes armées jusqu'aux dents ont
déferlé sur la Palestine. Au nom de promesses rédigées
par des prêtres au VIIIème siècle avant notre
ère et complétées au Vème siècle
avant notre ère par des notables emmenés à Babylone
par le roi Assyrien Nabuchodonosor,
Voir : Comment
le cerveau d'un peuple est devenu un bunker, #10
des groupes de fanatiques
se réclamant de ce dieu et originaires des quatre coins du
monde, délogent les Palestiniens des "belles et grandes
villes" que ces derniers ont bâties. Par la terreur
et les assassinats, ils les expulsent et, pour la deuxième
fois, s'intallent dans leurs maisons "pleines de toutes sortes
de biens qu'ils n'avaient pas remplies" et crient
à tue-tête qu'ils sont légitimement revenus "chez
eux".

Vue aérienne de Lydda, ville
arabe de 19 356 habitants musulmans et chrétiens.
Tous
les habitants de Lydda ont été chassés de leurs
maisons, de leurs commerces, de leurs terres et les immigrants juifs
se sont emparés de tous leurs biens.
2
- Le mécanisme de l'autopersuasion 
La Bible devenait
donc le pilier fondateur de l'identité nationale, un "point de
départ ethnique", destiné à unifier des "communautés religieuses
variées, dispersées dans le monde entier" et surtout, elle
constituait la source de "l'autopersuasion quant au droit
de propriété sur la terre". (Sand, p. 217)
L'intériorisation
de l'histoire mythique - c'est-à-dire l'impossibilité de séparer
le rêve de la réalité - est en effet un des symptômes les plus
caractéristiques de cette communauté. L'imaginaire devient si bien
consubstantiel au réel qu'il finit par créer un état que les
psychiatres connaissent sous le nom de "fabrication de faux souvenirs".
Il s'agit du premier stade du mécanisme d'autopersuasion du
bien-fondé de son action, qui permet de créer une réalité
imaginaire et de développer un
sentiment de victimisation lorsque le sujet, ou l'ensemble du groupe,
constatent que le reste du monde n'adhère pas au rêve
collectif et aux moyens utilisés afin que la fiction devienne
la réalité.
C'est donc sur
un appel vibrant aux juifs du monde entier de rejoindre les premiers
colons installés en Palestine afin de "réaliser le rêve
poursuivi de génération en génération" que se termine la lyrique
déclaration d'indépendance de M. Ben Gourion. A partir de ce
jour, la fiction s'installait officiellement dans les têtes en lieu
et place de la réalité historique. La colonisation pouvait prendre
son essor en toute bonne conscience.
Cet objectif fut
aisé à imposer en Israël même, mais le reste du monde ne l'entendait
pas de cette oreille. Depuis 1947, le personnage historique qu'est
l'Israël imaginaire, bien calé dans les têtes des juifs de l'intérieur
de leur enclos et dans celles des juifs de la diaspora, est donc en
guerre ouverte avec la réalité de l'histoire du monde et avec les
principes universels de la démocratie. Mais, sûr de lui, le
nouvel Etat affirme à qui veut l'entendre qu'il n'obéit qu'à son propre
mythe et que rien ne le détournera de son objectif.
Avant de se manifester
sur le terrain, la véritable guerre se déroule dans
les cervelles. Le rêve né d'une fiction devenue
religion se trouve aujourd'hui face à face avec la réalité
de l'histoire du monde.
" La carte actuelle de la Palestine
a été dessinée sous le mandat britannique. Le peuple juif
possède une autre carte que les jeunes et les adultes
doivent s'efforcer de mener à bien : celle du Nil à l'Euphrate."
(Ben Gourion)
" Nous déclarons ouvertement que les arabes n'ont aucun
droit de s'établir sur ne serait-ce un seul centimètre du Grand
Israël … La force est l'unique chose qu'ils comprennent. Nous
devons utiliser la force absolue jusqu'à ce que les palestiniens
viennent ramper devant nous ". Raphael Eitan, chef
d'Etat-major des forces de la défense israéliennes. Gad Becker,
Yediot Aharonot, 13 avril 1983, New York Times,
le 14 avril 1983.
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Le mythe biblique
est, certes, le pilier fondateur de l'imaginaire sioniste; mais aux
motivations propres à une idéologie messianique devenue
ouvertement colonisatrice au début du XXe siècle, s'est
ajouté, à partir de 1947, le rappel constant du traumatisme
psychique collectif suscité par les tourments dont les juifs
européens avaient été victimes durant la deuxième
guerre mondiale. Plus encore que les survivants des camps, les immigrants
venus de régions épargnées par les ravages de
l'antisémisme d'avant-guerre ont intégré dans
leur imaginaire collectif une souffrance qui leur semblait d'autant
plus terrifiante qu'elle s'était incrustée dans leur
psychisme sans être passée par leur corps. C'est ainsi
qu'est né le slogan "plus jamais ça"
qui sert de justification à une politique fondée sur
la force la plus brutale.
Se poser en victime
institutionnelle est un statut confortable. Il suscite, en général,
des sentiments de compréhension et d'indulgence. De plus, il
inhibe les critiques des esprits qui trouveraient à redire
à la manière dont la victime s'est transformée
en bourreau. "Les pauvres, ils ont tellement souffert, on ne
peut pas leur en vouloir!" L'ancienne victime continue donc de
jouir avec une habile délectation et avec une impudence tranquille
d'une indulgence politique dont ne bénéficie aucun autre
Etat face à des exactions et même à des crimes
qui soulèveraient l'indignation s'ils étaient le fait
d'un autre Etat, et cela tout en masquant habilement la réalité
historique, à savoir que le projet sioniste et sa mise en pratique
sont antérieurs d'un demi-siècle au nazisme. C'est pourquoi
ses dirigeants travaillent activement et avec un talent remarquable,
à maintenir en permance chez les anciens bourreaux européens
un vif sentiment de culpabilité à leur égard,
financièrement très lucratif. Ils veillent donc scrupuleusement
à ce que l'étiage du remords se maintienne à
un niveau élevé.
Mais comme l'Israël
d'aujourd'hui ne respecte que la force, il est déchiré,
car il méprise inconsciemment le souvenir du juif d'hier, faible
et vaincu - le ça du "plus jamais ça".
De plus, il déteste officiellement, mais admire intérieurement
la nation qui a parqué ses co-religionnaires dans des camps
et les a souvent traités comme des animaux. Il est humilié
par ce souvenir, mais l'utilise politiquement avec un talent inégalé,
tout en professionnalisant la puissance militaire qui sert de tremplin
à sa résiliance et lui permet de se hisser au rang de
son ancien bourreau. Aussi le petit Etat d'Israël est-il aujourd'hui
l'un des principaux exportateurs mondiaux d'armements les plus sophistiqués
et les plus meurtriers, et cela surtout depuis qu'il a capturé
au lasso l'empire américain et qu'une miraculeuse pluie de
dollars arrose en permanence la Judée et s'ajoute aux cadeaux
obligatoires de l'Allemagne.
Voir : La
théocratie ethnique dans le chaudron de l'histoire #16

Cadeau
"pacifique" de l'Allemagne à Israël : un sous marin
à charge nucléaire [1]
Quand le trio composé
du ministre des affaires étrangères Lieberman, du Président
Perès et du Premier Ministre Netanyahou se presse à
la queue leu leu dans les capitales européennes afin de demander
aux gouvernements - et notamment à l'Allemagne, sur laquelle
il pense pouvoir exercer la pression la plus efficace - d'interdire
le convoi naval humanitaire prévu pour le mois de juin 2011,
en direction de l'enclave assiégée de Gaza, c'est l'étage
de la culpabilité européenne que les trois compères
activent en choeur. Israël endosse alors l'habit de la victime
qui appelle les anciens bourreaux des juifs européens à
manifester à son égard, pour la millième fois
au moins, une solidarité expiatoire.
Mais lorsque le
Sénat américain adopte à l'unanimité une résolution
demandant à l'ONU d'annuler le rapport Goldstone qui accuse Israël
de crimes de guerre et appelle le secrétaire général des Nations unies,
M. Ban Ki-moon, à "faire tout ce qui est en son pouvoir
pour réparer les torts" causés à un Israël,
"injustement" critiqué lors de son agression de décembre
2008 contre le camp hermétiquement bouclé de Gaza, on
comprend que le Goliath aux muscles en acier trempé a serré,
par l'intermédiaire de son prolongement américain, l'AIPAC,
le garrot financier qui étrangle les sénateurs et qu'il
a fait peser une fois de plus sa lourde main sur la politique de l'empire.
Cette fois, pas de gémissements, mais une menace sur sa réélection
rend le personnel politique américain d'une docilité
d'agnelet.
Le slogan "plus
jamais ça" se réfère donc à
un "ça" ambigu en ce qu'il semble rappeler
avec mépris le statut ancien de victime, tout en claironnant
une arrogance assumée faite d'un mélange de bonne conscience
d'origine biblique, de hargne talmudique à l'encontre des goys,
de gémissements victimaires toujours politiquement rentables,
d'un culte de la force la plus brutale et d'une jubilation orgueilleuse
d'être enfin devenu redoutable.
C'est ainsi qu'aujourd'hui
les Palestiniens servent à la fois de cobayes de l'armement
fabuleux dont s'est doté le nouvel Etat et dont il expérimente
à grande échelle les manifestations léthales
et les effets psychologiques de ses nouveautés sur les civils
palestiniens et notamment sur la population captive de Gaza, piégée
comme des rats; et en même temps, sur un plan psychique plus
profondément enfoui, les Palestiniens sont devenus le punching
ball de la reconquête d'une estime de soi des Israéliens,
fondée sur la force. Voilà ces derniers enfin devenus
aussi brutaux, aussi insensibles, aussi violents, aussi cruels et
plus sadiques encore s'il se peut, que les anciens bourreaux des juifs
européens. [2]

"Plus
jamais ça" dira un jour cette courageuse fillette palestinienne,
raflée par deux Rambo de Tsahal
En tuant des civils
palestiniens aussi désarmés qu'il l'était lui-même
face au kapo qui raflait les familles juives apeurées, le Rambo
Israélien d'aujourd'hui armé jusqu'aux dents et habillé
comme un martien, tue dans le civil palestinien qu'il tient au bout
de son fusil, ou dans le prisonnier sans défense enfermé
dans ses geôles, le juif humilié et passif d'hier, dont
il a honte et qu'il cherche à effacer de sa mémoire.

"Plus
jamais çà" dira un jour ce jeune Palestinien -
s'il survit - narguant un assassin potentiel
C'est que l'Israël
né en 1947 et dont la bouche déborde de "plus
jamais ça" n'est pas un Etat normal qui possèderait
une armée destinée à le défendre, mais
une armée équipée pour la conquête du territoire
qu'il s'imagine lui avoir été offert par sa divinité.
Cette armée est dotée d'un appendice civil qui lui sert
de paravent officiel et de trompe-l'oeil "démocratique".
Dans le schéma
messianico-colonial sioniste, les Palestiniens en tant que peuple,
et même en tant que simples humains, n'ont pas la moinde petite
place. Nada, niente, rien, zéro, voilà ce que représente
la population autochtone pour les conquérants sionistes. Elle
n'existe ni comme réalité humaine, ni comme comme force
politique. C'est à la fois une abstraction statistique dérangeante
qui empêche le projet messianique d'être mené à
son terme et un énorme boulet de plus en plus lourd à
traîner. Les sionistes ont tout essayé et ne savent toujours
pas comment s'en débarrasser. C'est pourquoi les accords d'Oslo,
de camp David ou d'ailleurs n'ont été qu'une répétition
ad nauseam de la même scène d'opéra dans
laquelle les acteurs chantent à tue-tête: "Avançons,
avançons!" tout en ne bougeant pas d'un centimètre.
Il s'agissait, pour les dirigeants sionistes, de créer l'illusion
qu'ils "négociaient" sincèrement mais
- quel horrible malheur! - ils "n'avaient pas de partenaire
pour la paix". En même temps, ces petits intermèdes
à grand spectacle occupaient la presse internationale, bétonnaient
l'emprise de l'AIPAC sur la politique étrangère américaine
et laissaient aux colons le temps nécessaire de mettre la main
sur les terres palestiniennes.
Voir
Israël
et son cadavre
"Si tu
ne connais ni ton ennemi ni toi-même tu perdras toutes les batailles",
disait déjà au VIe siècle avant notre ère
le génial général chinois Sun Tzu. C'est
ainsi que des dirigeants palestiniens politiquement et moralement
défaillants ont couru de défaite en défaite.
Ils ont fini par choir dans la collaboration avec les occupants et
se glorifient aujourd'hui d'interdire la résistance. On les
a vus tenter de donner le change et galoper autour de la planète
afin de récolter quelques chèques et la "reconnaissance"
d'un "Etat Palestinien" réduit à des
confettis bouclés par des centaines de checkpoints dont la
construction est visiblement inspirée par les couloirs qui
conduisent les bestiaux à l'abattoir.

Un
checkpoint de la "seule démocratie du Moyen Orient".
M. Barack Obama
vient, comme prévu, d'opposer d'avance son veto à ce
projet, si minimaliste qu'il soit, et a incité "les
parties" à "reprendre les négociations
directes" , appliquant ainsi la bonne vieille recette du
pâté d'alouette recyclée dans la politique dont
on sait que le mets est composé de deux moitiés:
un cheval, une alouette. D'un côté de la
table de négociations trônerait le percheron israélien,
accompagné par les poids lourds financiers de l'AIPAC, maîtres
des élections américaines, et de l'autre, essaierait
de tenir debout sur des pattes tremblottantes l'alouette aux trois-quarts
déplumée des collaborateurs palestiniens vivant de la
mendicité internationale dans des banthoustans cernés
par des colons lourdement armés. C'est ce que M. Obama appelle
des "négociations équitables entre les parties".
[3]
La réconciliation
annoncée entre le Hamas et le Fatah et le changement de la
politique étrangère de l'Egypte semblent faire souffler
une brise d'espoir, mais bien ténue, puisque le Fatah n'a pas
renoncé, pour l'instant, à la "coordination
sécuritaire" de sa police avec celle de l'occupant
- pour parler clairement, cela signifie que la collaboration se poursuit.
Combien de temps le Fatah résistera-t-il aux pressions conjuguées
d'Israël et des Etats-Unis en vue de faire échouer la
réconciliation? En ce moment, les deux comparses menacent en
choeur de priver l'Autorité palestinienne de toutes ses ressources.
3
- Un village Potemkine de la démocratie 
Le 5 iyar 5708,
la théocratie sioniste prenait hardiment possession de son espace
physique et mental, son vieux grimoire historico-théologique dans
une main, un poignard dans l'autre et le masque de la démocratie sur
le visage. En habiles hommes politiques, les dirigeants du nouvel
Etat avaient compris qu'il était judicieux de donner quelques gages
à l'idéologie démocratique en vigueur hors de la bulle mentale dans
laquelle ils s'étaient enfermés. Ils se proclamèrent donc les protecteurs
d'une citoyenneté à fondement "universaliste":
"L'État d'Israël
sera ouvert à l'immigration juive […] Il sera fondé sur les principes
de liberté, de justice et de paix prônés par les prophètes d'Israël;
il assurera à tous ses habitants une totale égalité des droits sociaux
et politiques sans distinction de religion, de race ou de sexe; il
garantira la liberté de culte, de conscience, de langue, d'éducation
et de culture. […] Nous tendons notre main en signe de paix et de
bon voisinage à tous les États qui nous entourent et à leurs peuples,
et nous les invitons à coopérer avec la nation juive indépendante
pour le bien commun de tous."
La "nation juive
indépendante" qui inaugurait sa conception de la "liberté,
de la justice et de la paix" par le grand coup de balai qui venait
de jeter hors de leurs maisons et de leurs vergers près d'un million
de représentants de la "nation palestinienne" et qui en avait
profité pour faire main basse sur leurs biens, se gardait bien d'évoquer
explicitement leur existence, mais invitait benoîtement les peuples
voisins, non seulement à trouver ce brigandage normal, mais à coopérer
avec les voleurs en vue d'établir avec eux des relations de "bon
voisinage".
a
La Nakba, expulsion
des Palestiens.
Remarquer qu'il n'y a que des femmes et des enfants
dans ce groupe. Que sont devenus les hommes?
(Réponse dans la
note 4)
La suite du manifeste
aurait pourtant dû alerter les esprits attentifs. En effet, la "Déclaration"
précisait que les expressions liberté, justice et paix
devaient être interprétées en référence aux écrits bibliques, c'est-à-dire
que ces notions seraient telles que "prônées par les prophètes
d'Israël".
Voilà qui
change tout. Ce contexte amené comme une évidence mineure
constitue, en réalité, la clé du discours et
en modifie totalement le sens. Ainsi, au détour d'une expression anodine
il fait débarquer la véritable politique qui chemine dans les
souterrains et que masque le bavardage idéologique. En effet,
d'une manière indirecte et subtile, le scripteur énonce en sous-conversation
les principes politiques fondateurs sur lesquels repose le sionisme,
à savoir les textes bibliques.
Voir : Israël
et le syndrome de M. Perrichon
C'est pourquoi expulser
ou tuer des Palestiniens n'est nullement, pour les occupants, un acte
contraire au principe de liberté telle que "prônée par les
prophètes", qui n'ont jamais parlé qu'au nom des fidèles de Jahvé;
ni au principe de justice, puisqu'aucun prophète ne s'est élevé
contre la conquête de la totalité de la surface d'une "terre promise"
dont personne n'a jamais connu les frontières; ni à la paix,
les incitations au meurtre des non-juifs sont si innombrables dans
les textes bibliques que les immigrants qui colonisent la Palestine
ont parfaitement compris qu'elles leur donnent non seulement le droit,
mais le devoir d'exterminer tous les Palestiniens de "la terre
sacrée". Un rabbin qui sévit dans une colonie près de la grande
ville palestinienne d'Hébron - et qui n'est encore ni emprisonné,
ni interné - vient d'ailleurs d'appeler à tuer les Arabes sans justification.
voir le tableau en note de: La
théocratie ethnique dans le chaudron de l'histoire
Description par Rabin de la conquête
de Lydda, après l'achèvement du plan Dalet. " Nous
réduirons la population arabe à une communauté de coupeurs de
bois et de serveurs ". Uri Lubrani, conseiller spécial
aux Affaires arabes de Ben Gourion, 1960, tiré de " The
Arabs in Israel " par Sabri Jiryias.
|
Comme le dira plus
tard Avigdor Lieberman, "nous obéissons à une autre loi".
4
- L'envers du décor "démocratique" en carton
peint 
Les ex-habitants
de Deir-Yassin n'avaient pas eu le temps d'apprécier les émouvantes
promesses de liberté, de justice et de paix à
partir du fond du puits dans lequel l'armée de la "nation juive"
opérant "pour le bien de tous" avait jeté leurs cadavres le
9 avril 1948, soit un mois et cinq jours avant la généreuse profession
de foi de M. Ben Gourion.

La justice
et la paix sionistes à Deir Yassin
Mais les nouveaux
venus ne se sont pas contentés de chercher à vider les
lieux en assassinant des hommes, des femmes et des enfants. Ils se
sont acharnés sur les pierres, ils ont pulvérisé
les maisons, ils ont ravagé les routes, ils ont massacré
l'arbre, ils ont piétiné le brin d'herbe et exterminé
le grillon qui stridulait ses accusations et ses lamentations, ils
ont tué la vie, obéissant scrupuleusements aux injonctions
que les scripteurs de leur texte théologique prêtaient
à leur divinité in illo tempore. "Des villes
de ces peuples que Jahvé, ton Dieu, te donne en héritage, tu ne laisseras
rien vivre de ce qui a souffle de vie. Détruisez-les jusqu'au dernier…
comme Jahvé, ton Dieu, vous l'a ordonné… " (Dt, 20,16)
Deir Yassin avant l'attaque - et après le carnage
Lorsqu'il fut connu
à l'étranger, ce crime, révélateur de
l'état d'esprit d'une partie du mouvement sioniste, a profondément
traumatisé de nombreux juifs américains. Albert Einstein,
indigné et horrifié, a pris l'initiative de lancer une
pétition contre la venue aux USA de Menahem Begin, responsable
des commandos de l'Irgoun et du Lehi qui attaquèrent le village
martyr. Dans un texte intitulé "Les dirigeants
israéliens sont des fascistes" , il écrivait,
le 2 décembre 1948 à l'éditeur du New-York Times
: " Le 9 avril, d'après le New York Times, des bandes de
terroristes ont attaqué ce village paisible, qui n'était pas un objectif
militaire dans le combat, ils ont tué la plupart de ses habitants
- 240 hommes, femmes et enfants - et ont maintenu quelques-uns en
vie pour les faire défiler comme captifs dans les rues de Jérusalem.
" [5 ,
Voir
en note l'intégralité de cette lettre, suivie de la
liste des signataires de la pétition]
Der Yassin ne fut
pas la seule victime de la terrible année 1948, environ cinq
cents villages palestiniens furent détruits par les milices juives
et par l’armée israélienne à partir de 1947, pour faire place nette
à ce qui allait devenir l'Etat d'Israël. L'objectif des éradicateurs
était clair: faire le vide par tous les moyens.
Depuis cent dix
ans - c'est-à-dire depuis la naissance officielle du mouvement
sioniste - les colons aidés par les organes de l'Etat, ont
tout essayé afin de vider la Palestine de ses habitants:
la terreur, les assassinats de masse ou individuels, la purification
ethnique à grande échelle ou subreptice, le dynamitage
des maisons, l'effacement de villages entiers, l'empoisonnement en
douce des sols, la destruction des puits, l'étranglement économique,
les arrestations arbitraires, les incursions sauvages la nuit dans
les villages, les persécutions administratives, la stérilisation
des sols et des vergers, l'arrachage des oliviers, les privations
de soins, etc. etc. Comme le disait un humoriste à la fin de
chaque épisode d'un sketch au cours duquel un quidam essayait
de tuer un volatile: "Et le canard était toujours
vivant!" Les Palestiniens sont le canard increvable des sionistes.
Voir: La
démocratie pénitentiaire
Comme l'avait prévu
le rédacteur du Deutéronome au VIIe siècle
avant notre ère, les immigrants sionistes du XXè siècle
ont , à l'instar des envahisseurs des temps bibliques, trouvé
sur place des maisons aménagées, des terres entretenues
avec amour depuis la nuit des temps, des jardins proprets, de riches
troupeaux, des milliers de vergers soigneusement travaillés,
des entreprises, des commerces, des échoppes bien garnies et
tutti quanti. Et pourtant, clamaient urbi et orbi les
nouveaux venus, "un peuple sans terre" était
venu peupler "une terre sans peuple"! Quelle chance,
tout était fin prêt pour un accueil confortable! Il ne
restait plus qu'à faire admettre au reste du monde que rien
n'égalait la sollicitude infinie de Jahvé qui, d'une
pichenette de son pouce et de son index augustes, aurait ainsi préparé
avec amour la venue de son peuple bien-aimé sur la petite portion
du globe terrestre qu'il lui avait réservée? ...Seule
une chutzpah effrontée autorisait les dirigeants du nouvel
Etat, ainsi que la cohorte de leurs sympathisants et sayanims dans
le monde entier, à marteler une fable de cette taille.
Voir : Le
sionisme, une chutzpah cosmique
Dans son ouvrage
1949, The first Israelis, le journaliste et historien
Tom Segev, raconte, à partir de document officiels
déclassifiés, comment , dans les mois qui ont précédé
et suivi la déclaration d'indépendance, le pillage et
le vol des biens et des propriétés palestiniens étaient
devenus universels et furent quasiment érigés en sport
national: l'armée, la police, les fonctionnaires, les particuliers,
tout le monde volait et pillait tout ce qu'il possible d'emporter
des maisons dites "abandonnées" parce que
les propriétaires avaient momentanément fui la terreur
suscitée par les massacres, ou que l'armée les avait
expulsés manu militari dans une des plus gigantesques
opérations de purification ethnique qui ait jamais existé.
De la petite ville de Lydda (voir ci-dessus), l'armée a réussi
à remplir 1800 semi-remorques de biens de toutes natures.

Colons pilleurs de biens palestiniens
Le pillage avait
atteint de telles proportions et était devenu si universel
que le Premier Ministre, David Ben Gourion, émergeant des vapeurs
de son mirage prophétique et découvrant la réalité
de la nature humaine, s'en était ému officiellement
lors d'une réunion du Cabinet. Tom Seguev rapporte qu'il aurait
prononcé à cette occasion ces paroles ailées:
"The only thing that surprised me, and surprised
me bitterly, was the discovery of such moral failings among us, which
I had never suspected. I mean the mass robbery in which all parts
of the population participated." (La seule chose qui m'ait
surpris , et amèrement surpris, fut la découverte chez les nôtres
de vices que je n'aurais jamais soupçonnés. Je veux dire un pillage
de masse auquel l'ensemble de la population s'est livrée.
"
Cette réaction
de Ben Gourion aurait presque quelque chose de touchant si l'on ne
connaissait pas les funestes conséquences d'un optimisme qui
repose sur une idéalisation d'un groupe humain qu'une élection
divine était censée avoir rendu plus vertueux que tous
les autres peuples de la terre. Dans sa candeur messianique, M. Ben
Gourion n'avait apparemment pas prévu qu'une masse d'immigrants
comptant d'innombrables loqueteux attirés par l'espoir d'un
"effet d'aubaine" et débarquant avec quelques sacs
ou valises pour tous biens, allait se ruer, comme une invasion de
sauterelles, sur tout ce qu'elle pourrait grapiller, en premier lieu,
évidemment, sur certains biens de première nécessité,
comme des lits et des matelas, alors que tout était offert
à sa convoitise et que personne n'était plus là
pour défendre sa propriété. D'ailleurs, depuis
soixante ans, les rapines se poursuivent à bas bruit et ce
qui n'est pas volé est détruit ou sali de manière
à être rendu inutilisable, comme ce fut le cas lorsque
l'armée détruisit Jénine ou Gaza, sans compter
les incursions permanentes de colons protégés par l'armée
dans les villages palestiniens.
Dans tous les Etats
du monde, dès que la police et la justice sont aux abonnés
absents le pillage devient universel. L'originalité du pillage
à grande échelle en Palestine est qu'il fut précisément,
et en tout premier lieu, le fait de ceux qui étaient censés
assurer le respect de la loi - l'armée et de la police, premiers
arrivés sur les lieux et donc excellents connaisseurs des bons
plans. Les officiers et les gradés du rang le plus élevé
au plus modeste, se réservaient les pillages les plus juteux
et ont, de ce fait, amassé dès l'origine une coquette
fortune.
L'étonnant
étonnement de M. Ben Gourion et son illusion sur la moralité
et les vertus exceptionnelles du peuple juif, révèlent
l'immense fossé mental qui sépare l'idéologue
politique et religieux de sa connaissance de la véritable nature
des hommes qu'il est censé diriger. Une fois de plus, on voit
à quel point les hommes politiques sont ignorants et à
quel point cette ignorance, jamais corrigée depuis lors et
dans laquelle le grand général chinois Sun Tzu voyait
la cause de tous les échecs, conduit la politique de l'Israël
actuel droit dans le mur.
Faut-il imaginer,
à partir de l'expression de son "amère déception"
que, s'il avait su qu'une fois sur place "l'ensemble de
la population" juive se serait comportée comme
une bande de pillards, David aurait continué de s'appeler Grün
et serait sagement demeuré aux côtés de son père
dans son village de Pologne?
Voir: David
Grün, alias Ben Gourion, et la naissance de l'"Etat juif"

Dépouilleurs d'une maison
palestinienne en pleine action
5
- La maladie psychique du judéo-sionisme contemporain 
Les illusions
du dirigeant sioniste sur les vertus supposées de ses co-religionnaires
sont d'autant moins exceptionnelles qu'elles se rattachent directement
au mythe d'un "peuple élu" unique et sacré.
Le "nouveau
Josué" a fini par ouvrir les yeux sur la nature
humaine et par découvrir que les juifs sont banalement et
tristement semblables à tous les goims de la terre qu'ils
méprisent pourtant cordialement: en Irak, en Côte d'Ivoire,
en Israël ou ailleurs, lorsque tout est permis, le pire devient
non seulement possible, mais certain, le pillage aussi bien que
les assassinats. Ainsi, les très nombreuses organisations
terroristes sionistes qui ont sévi avant la déclaration
d'indépendance, et la supposée "vertueuse"
Tsahal depuis lors, ont montré de quoi était capable
le "peuple élu"
face à des civils désarmés
lors de ses incursions musclées et dévastatrices en
Cisjordanie occupée. [6]
C'est pourquoi les lois destinées à protéger
les civils sont bafouées et ridiculisées dans un régime
fondé sur une conquête messianico-coloniale arrogante
qui reproduit la loi de la jungle à l'égard du peuple
autochtone jugé "inférieur" et méprisé.
M. Ben Gourion et ses semblables auraient dû, pour leur plus
grand profit politique, lire attentivement les épîtres
d'un ancien co-religionnaire, terrassé par une "illumination"
morale et spirituelle alors qu'il se rendait de Jérusalem
à Damas. "Nous étions , nous aussi, insensés, indociles,
égarés, asservis à des convoitises, vivant dans la méchanceté et
l'envie, odieux, nous haïssant les uns les autres."
(Epître de Saül devenu Paul, à Tite, 3,3) . Et encore:
les hommes " … remplis qu'ils sont de toute espèce d'injustice,
de perversité, de cupidité, de méchanceté ; pleins d'envie, de meurtre,
de querelle, de ruse, de perfidie; rapporteurs, calomniateurs, ennemis
de Dieu, insolents, orgueilleux, fanfarons, ingénieux au mal, indociles
aux parents, sans intelligence, sans loyauté, sans cœur, sans pitié.
" (Epître de Paul aux Romains, 1-28-31) (trad.Osty)
A partir de cette
connaissance-là de l'homme, on peut commencer à penser
la politique.
Or, c'est le
contraire qui s'est produit. Tout ce qui comptait d'hommes d'influence
et de pouvoir dans la diaspora, puis sur le territoire palestinien
dans la partie devenue "Israël", a rivalisé
d'ingéniosité et de force de conviction afin d'introduire
dans les cervelles, à grands coups de slogans, de discours
et de sermons rabbiniques enflammés, l'idée de la
supériorité intrinsèque des juifs et de la
nécessité de préserver leur sainteté
et leur pureté physique de la pollution de peuples inférieurs.
Ainsi, un homme universellement considéré
comme un grand intellectuel juif contemporain, d'abord français,
puis Israélien et officiellement honoré dans ses deux patries
successives, André Néher, a fait reposer une grande partie
de ses écrits sur cette illusion.
Il jouissait en
France d'un immense prestige et d'une réputation de grand spirituel
pour avoir fondé aux côtés de ses co-religionnaires Emmanuel
Levinas et Léon Ashkenazi ce qui fut appelé "l'école
de pensée juive de Paris", avant d'émigrer en Israël, ce qu'il
fit à la suite du jugement du Général de Gaulle sur le "peuple
dominateur et sûr de lui" - cette réaction prouve pour
le moins que, pour un mystique, il avait l'épiderme sensible, un
cerveau pratique réactif et un flair politique particulièrement
aiguisé.
Ecoutons-le chanter, dans un texte
représentatif de son oeuvre et sur
le ton et le rythme d'un prophète biblique, la supériorité sacrée
de sa nouvelle patrie, la supériorité de ses habitants
et la supériorité de sa religion.
"Tous
les espaces sont sacrés. Mais l'espace de la Terre d'Israël
est investi d'une sainteté supplémentaire: et dans
cette Terre d'Israël, la Ville de Jérusalem est investie encore
d'un supplément de sainteté et dans cette Ville de
Jérusalem, le Temple, d'un supplément encore: enfin,
dans ce Temple, d'un supplément de sacré encore, l'espace
du Saint-des-Saints.
"Tous
les hommes sont sacrés. Mais les hommes du peuple d'Israël
sont investis d'une sainteté supplémentaire; et dans
ce peuple d'Israël, les Lévites sont investis encore d'un
supplément de sainteté ; et parmi les Lévites, les
Cohanim d'un supplément encore: enfin, parmi les Cohanim,
d'un supplément de sacre encore le Cohen Gadol, le
Prêtre Suprême.
(…)
"Et,
une fois par an (...) le Grand Prêtre pénétrait dans le Saint-des-Saints
du Temple (…) et lorsque la Nature flamboie de tous ses
feux séduisants, l'homme juif, refusant de la voir, n'adore
que le seul Créateur.
(André
Néher, Jérusalem, vécu juif et message)
|
Ce poème qui,
par son vocabulaire et son rythme incantatoire, se présente comme
une déclamation mystique, énonce, en réalité et en
sous-conversation, le manifeste politique du sionisme. En
effet, sous couvert de "spiritualité", le rabbin franco-israélien
énumère soigneusement les supériorités dont jouissent, à
ses yeux et à ceux de ses concitoyens, la terre, la population et
la religion juives. Si les mots ont un sens, à partir du moment
où les juifs bénéficient de vertus et de qualités "supplémentaires",
les autres peuples, les autres patries, les autres terres, les autres
façons "d'adorer le Créateur" sont, par la force des choses
et par nature, relégués à un rang inférieur.
Il
ne saute pas aux yeux, c'est le moins qu'on puisse dire, que les
"hommes du peuple d'Israël"
actuellement aux commandes de leur Etat, seraient
"investis d'une sainteté supplémentaire"
!
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Gabi Askenazi
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Martin Van Crevel
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Tzippi Livni
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Ehud Barak
|
Ehud Barak
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Où se cache la
"sainteté supplémentaire" de Gabi Ashkenazi, le chef
d'état-major qui commanda l'assaut "héroïque" des
commandos lourdement armés contre les pacifistes de la première
Flottille de la Liberté et l'assassinat de neuf d'entre eux?
Même avec une loupe on n'en dénicherait pas le moindre atome chez
Martin Van-Crevel, l'homme qui prône un nettoyage ethnique
intégral des Palestiniens et menace d'employer l'arme atomique
contre L'l'Europe si elle s'y oppose.
Quant
à Tsippi Livni, la végétarienne, protectrice des animaux,
spécialiste en terrorisme d'Etat, l'ancienne membre du Mossad dans
une unité chargée de l'assassinat des "ennemis d'Israël", l'égérie
du massacre des civils de Gaza lors de l'opération Plomb durci,
elle ferait peur même à Lucifer.
Passons
à Ehud Barak, l'homme au visage si poupin qu'il se déguisait
en femme pour commettre ses assassinats. Il peut, en autres, afficher
à son tableau de chasse l'assassinat de la courageuse jeune résistante
palestinienne, Dalal Moughrabi, dont il se plut à martyriser
la dépouille mortelle qu'il roua de coups de pieds et traîna
par les cheveux. Il participa à tous les bains de sang ordonnés
par l'Etat d'Israël : en tant que général lors de l'invasion du
Liban en 1982 ou en tant que ministre de la défense du gouvernement
Olmert lors de l'opération "Plomb durci" contre le camp de
concentration de Gaza.
Venons-en
à Avigdor liberman, la star montante d'Israël, la
quintessence du détenteur de la fameuse "sainteté supplémentaire",
à côté duquel les racistes européens font figure de gentils enfants
de chœur. Son credo politique est contenu tout entier en une seule
phrase : "Notre objectif, c'est un Etat d'Israël ET juif,
pas un Etat de tous ses citoyens ou d'autres contes de grands-mères."
Quant au rabbin André Néher, nul doute qu'il
était, dans l'intimité, un homme charmant et cultivé.
Mais les labyrinthes du psychisme humain sont si mystérieux
et insondables que même un mysticisme qui semble planer dans la
stratosphère devient le véhicule inconscient de la propagation
des mythes politiques les plus élémentaires et les plus grossiers,
donc l'expression politique d'un suprématisme juif
qui conduit inexorablement, lorsqu'il débarque dans la réalité quotidienne
et tombe entre les mains de la fine
équipe présentée ci-dessus et actuellement
au pouvoir, à une politique brutale
de ségrégation désormais ouvertement revendiquée et
mise en pratique.
Le rabbin Néher était-il aveugle, sourd et impotent?
N'aurait-il jamais quitté sa chambre et le piano de sa gracieuse
épouse pour remarquer, durant tout son séjour dans
sa nouvelle patrie, la manière dont ses co-religionnaires
traitent la population non juive, et notamment les Palestiniens?
On retrouve encore et toujours la parabole géniale de l'évangéliste
(Luc 10,25-37), celle du
"bon Samaritain", qui révèle que l'homme
véritablement pieux, réellement habité par
une "sainteté supplémentaire", est
celui qui porte secours à un "frère humain"
blessé - comme disait notre François Villon - et non
le pharisien qui, le nez dans son bréviaire passe son chemin
ou disserte doctement sur une "sainteté supplémentaire"
qu'il s'applique en douce et orgueilleusement à lui-même.

La
"sainteté supplémentaire" du rabbin
André Néher et de sa femme
Qu'est-ce que
la "sainteté supplémentaire du peuple d'Israël" sinon
un mode d'expression plus élégant, plus raffiné et surtout plus
digestible par le reste du monde que celui, vulgaire, de MM. Netanyahou
et Lieberman, d'affirmer un suprématisme ethnique et religieux,
donc politique, qui justifierait les pires discriminations?
On
voit par l'exemple du rabbin Néher, que des esprits considérés comme
des "spirituels" soutiennent, en réalité, le même exceptionnalisme
suprématiste juif. Qu'est-ce qui donne le droit à tous les
rabbins Neher d'Israël et d'ailleurs, d'afficher l'arrogante
prétention de se juger investis d'une "sainteté supplémentaire"
à celles des grands esprits de toutes
les civilisations du monde, dont les écrits et les exemples
ont enrichi le patrimoine intellectuel et moral de
l'humanité, ou à celle des spirituels d'autres religions?
Réponse: Rien. Rien, sinon la chutzpah cosmique exprimée par le
mythe biblique de constituer un "peuple élu", un "peuple
saint", un peuple qui s'imagine qu'il aurait des relations privilégiées
avec "le Créateur".
Voir : Le
sionisme, une chutzpah cosmique
6
- Briser le miroir des mythes 
C'est pourquoi
la déconstruction des mythes bibliques et de celui, annexe et récent,
d'un exil imposé qui justifierait un "retour",
sur lesquels repose la pointe de la pyramide sioniste, devient une
entreprise urgente de salubrité planétaire, puisque des esprits
malades et délirants de cette communauté, barbotant dans
une idéologie qui les sépare des sous-hommes que sont à leurs yeux
les autres humains, menacent ouvertement d'utiliser l'arme de destruction
massive atomique, illégalement construite en cachette, contre des
Etats voisins jugés hostiles et même contre des alliés s'ils ne
se montrent pas suffisamment coopératifs envers leurs rapines.
Voir
II - L'invention des notions de "peuple élu" et de "terre promise"
#1
Atteints du même
autisme contagieux instillé dans les cerveaux dès la petite enfance,
des centaines de milliers d'Israéliens et de co-religionnaires de
la diaspora, en dialogue avec leur "seul Créateur", c'est-à-dire
avec l'image au miroir de leur "sublime judéité" nimbée
de ses "suppléments", passent leur chemin,
le nez dans leur Thora, pendant que les habitants originels de la
terre qu'ils ont investie par les armes, souffrent et agonisent
sous leurs couteaux et leurs missiles.

Manifestations
de la "sainteté supplémentaire" de
l'homme juif à Gaza en décembre 2008
On voit à quel
point les fameux suppléments que décrit le rabbin Néher mettent
en lumière, sous une poétique vaporeuse, les symptômes d'une pathologie
nationale qui se plaît à séparer "l'homme juif" du reste
de l'humanité.
On comprend mieux,
dès lors, la haine que la révolution christique humaniste
et celle d'un islam charitable et universaliste inspirent aujourd'hui
encore aux rabbins talmudistes et à leurs fidèles.
*
« Ô
tyran oppresseur...
Ami
de la nuit, ennemi de la vie...
Tu t'es moqué d'un peuple impuissant
Alors que ta main est maculée de son sang.
(...)
Regarde là-bas, là où tu as moissonné les fleurs
de l'espoir
Un torrent de sang va t'emporter
Et l'orage brûlant te dévorer.
Aboul
Kacem Chabbi , Aux tyrans du monde [7]
|
[1] Ex Diplomates Allemands : Le soutien
inconditionnel permanent de l’Allemagne à Israël doit cesser

http://www.planetenonviolence.org/Ex-Diplomates-Allemands-Le-Soutien-Inconditionnel-Permanent-De-L-Allemagne-A-Israel-Doit-Cesser_a2073.html?print=1
[2] Rana Baker, Mon journal de prison
http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=10497
Comment la démocratie israélienne tue les prisonniers palestiniens
http://w41k.info/5227 2
[3] Voir : Ali Abunimah -
Al Jazeera, Reconnaître la Palestine ? 18 avril 2011
http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=10475
[4] Que sont devenus les hommes?
Réponse: un témoignage
: "Both of my parents are Bassawis (come from Bassa) and
this story is only one of dozens that I have heard from my grandparents
who have survived the Hagganah cleansing. My maternal grandmother was
a teenager at the time when Israeli troops entered Bassa and ordered
all the young men to be lined up and executed in front of one of the
churches. My grandmother watched as two of her brothers, one 21, the
other 22 and recently married, were executed by the Hagganah. She was
then ordered to bury them and leave the village. She mounted a camel
and left for Lebanon where she later joined her father." (Nizar
El Hanna)
http://www.palestineremembered.com/Acre/al-Bassa/Story103.html
[5] Note : Lettre d'Albert
Einstein
Lettre d'Albert Einstein: Les
dirigeants israéliens sont des fascistes . A l'éditeur
du New-York Times, New York, 2 décembre 1948
"Parmi
les phénomènes politiques les plus inquiétants de notre époque,
il y a dans l'État nouvellement créé d'Israël, l'apparition du
"Parti de la Liberté" (Tnuat Haherut), un parti politique
étroitement apparenté dans son organisation, ses méthodes, sa
philosophie politique et son appel social aux partis nazis et
fascistes. Il a été formé par les membres et partisans de l'ancien
Irgun Zvai Leumi, une organisation terroriste d'extrême-droite
et nationaliste en Palestine.
"La visite
actuelle de Menahem Begin, le chef de ce parti, aux États-Unis
est évidemment calculée pour donner l'impression d'un soutien
américain à son parti lors des prochaines élections israéliennes,
et pour cimenter les liens politiques avec les éléments sionistes
conservateurs aux États-Unis. Plusieurs Américains de réputation
nationale ont prêté leurs noms pour accueillir sa visite. Il est
inconcevable que ceux qui s'opposent au fascisme dans le monde
entier, si correctement informés quant au passé et aux perspectives
politiques de M. Begin, puissent ajouter leurs noms et soutenir
le mouvement qu'il représente.
"Avant
que des dommages irréparables ne soient faits par des contributions
financières, des manifestations publiques en soutien à Begin et
avant de donner l'impression en Palestine qu'une grande partie
de l'Amérique soutient des éléments fascistes
en Israël, le public américain doit être informé sur le passé
et les objectifs de M. Begin et de son mouvement. Les déclarations
publiques du parti de Begin ne montrent rien quant à leur caractère
réel. Aujourd'hui ils parlent de liberté, de démocratie et d'anti-impérialisme,
alors que jusqu'à récemment ils ont prêché ouvertement la doctrine
de l'État fasciste. C'est dans ses actions que le parti terroriste
trahit son véritable caractère. De ses actions passées, nous pouvons
juger ce qu'il pourrait faire à l'avenir.
"Attaque
d'un village arabe : Un exemple choquant fût leur comportement
dans le village Arabe de Deir Yassin. Ce village, à l'écart des
routes principales et entouré par des terres juives, n'avait pas
pris part à la guerre et avait même combattu des bandes arabes
qui voulaient utiliser comme base le village. Le 9 avril, d'après
le New York Times, des bandes de terroristes ont attaqué ce village
paisible, qui n'était pas un objectif militaire dans le combat,
ont tué la plupart de ses habitants - 240 hommes, femmes et enfants
- et ont maintenu quelques-uns en vie pour les faire défiler
comme captifs dans les rues de Jérusalem. [ Imitation des
défilés de "triomphe" des empereurs romains.
N.de l'A]
"La majeure
partie de la communauté juive a été horrifiée par cet acte,et
l'Agence Juive a envoyé un télégramme d'excuses au Roi Abdullah
de Trans-Jordanie. Mais les terroristes, loin d'avoir honte de
leurs actes, étaient fiers de ce massacre, l'ont largement annoncé
et ont invité tous les correspondants étrangers présents dans
le pays à venir voir les tas de cadavres et les dégâts causés
à Deir Yassin.
"L'incident
de Deir Yassin illustre le caractère et les actions du Parti de
la Liberté. Au sein de la communauté juive, ils ont prêché un
mélange d'ultra-nationalisme, de mysticisme religieux et de supériorité
raciale. Comme d'autres partis fascistes, ils ont été utilisés
pour casser les grèves et ont eux-mêmes encouragé la destruction
des syndicats libres. Dans leur Convention, ils ont proposé les
syndicats de corporation sur le modèle fasciste italien. Lors
des dernières années de violences sporadiques anti-Britanniques,
l'IZL et le groupe Stern ont inauguré le règne de la terreur parmi
la communauté juive de Palestine.
"Des professeurs
ont été battus pour s'être exprimés contre eux, des adultes ont
été abattus pour ne pas avoir laissé leurs enfants les rejoindre.
Par des méthodes de gangsters, des tabassages, des bris de fenêtres
et des vols largement répandus, les terroristes ont intimidé la
population et ont exigé un lourd tribut. Les hommes du Parti de
la Liberté n'ont pas pris part aux accomplissements constructifs
en Palestine. Ils n'ont repris aucune terre, n'ont construit aucune
colonie et ont seulement amoindri l'activité de la Défense juive.
Leurs efforts dans l'immigration, très divulgués, étaient minutieux
et consacrés principalement à faire venir des compatriotes fascistes.
Contradictions
: "Les contradictions entre les affirmations "en or" faites
actuellement par Begin et son Parti et les rapports de leur performance
passée en Palestine donnent l'impression d'un parti politique
peu ordinaire. C'est la marque indubitable d'un parti fasciste
pour qui le terrorisme (contre les Juifs, les Arabes ainsi que
les Britanniques) et les fausses déclarations sont des moyens,
et dont un "État Chef" est l'objectif.
"À la lumière
des observations précédentes, il est impératif que la vérité au
sujet de M. Begin et de son mouvement soit connue dans ce pays.
Il est encore plus tragique que la haute direction du Sionisme
américain ait refusé de faire campagne contre les efforts de Begin,
ou même d'exposer à ses propres éléments les dangers pour Israël
que représente le soutien à Begin. Les soussignés prennent donc
ces moyens pour présenter publiquement quelques faits frappants
au sujet de Begin et de son parti et pour recommander à tous ceux
qui sont concernés de ne pas soutenir cette dernière manifestation
du fascisme."
Albert Einstein
Ont signé:
ISIDORE ABRAMOWITZ,
HANNAH ARENDT, ABRAHAM BRICK, RABBI JESSURUN CARDOZO, ALBERT EINSTEIN,
HERMAN EISEN, M.D., HAYIM FINEMAN, M. GALLEN, M.D., H.H. HARRIS,
ZELIG S. HARRIS, SIDNEY HOOK, FRED KARUSH, BRURIA KAUFMAN, IRMA
L. LINDHEIM, NACHMAN MAJSEL, SEYMOUR MELMAN, MYER D. MENDELSON,
M.D., HARRY M. ORLINSKY, SAMUEL PITLICK, FRITZ ROHRLICH, LOUIS
P. ROCKER, RUTH SAGER, ITZHAK SANKOWSKY, I.J. SHOENBERG, SAMUEL
SHUMAN, M. ZNGER, IRMA WOLPE, STEFAN WOLPE.
|
[6] Un exemple parmi les 126 000 entrées dans
Google pour "aveux de soldats israéliens": Israel
shaken by troops' tales of brutality against Palestinians, Israël secouée
par les récits des troupes de brutalité commis contre les Palestiniens
http://translate.google.fr/translate?hl=fr&langpair=en|fr&u=http://www.guardian.co.uk/world/2007/oct/21/israel
[7] Voir Chahid Slimani, Le printemps
arabe : la rivière de Katioucha et la lumière de l’Agora et de la Choura
…
http://chahidslimani.over-blog.com/article-le-printemps-arabe-la-riviere-de-katioucha-et-la-lumiere-de-l-agora-et-de-la-choura-70763649.html
Note:Plusieurs des photos qui illustrent ce texte figurent dans
le site (en anglais) Palestine-Remembered, véritable encyclopédie
sur le drame palestinien. (http://www.palestineremembered.com)

Bibliographie
Professor
Abdel-Wahab Elmessiri:
The function of outsiders : http://weekly.ahram.org.eg/1999/435/op2.htm
The kindness of strangers: http://weekly.ahram.org.eg/1999/436/op2.htm
A chosen community, an exceptional burden : http://weekly.ahram.org.eg/1999/437/op5.htm
A people like any other : http://weekly.ahram.org.eg/1999/438/op5.htm
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