L'objet
de ces modestes "Chroniques " est de montrer la fatalité
du déroulement des événements quand un gouvernement entre dans la voie
de la collaboration, c'est-à-dire dans la voie de la capitulation
et de la soumission à l'occupant.
La France
a fait la cruelle expérience de ce choix . Cette expérience
nous hante, même si l'héroïsme des résistants,
appelés "terroristes " par l'occupant nazi,
a quelque peu atténué la honte de la masse inerte des
Français qui avaient accepté de collaborer avec l'ennemi
.
Je me
propose donc de suivre les événements de Palestine en
gardant présent à l'esprit le choix douloureux pour lui-même
et pour son pays que fit un héros de la guerre précédente,
Maréchal de France, et assurément grand patriote, qui
à la tête d'un gouvernement installé dans la ville
thermale de Vichy, conduisit néanmoins notre pays à l'abîme
politique , le Maréchal Pétain .
Car il
existe un point commun à tous les régimes qui collaborent avec l'occupant,
c'est qu'il finissent tous par rencontrer le déshonneur et la
défaite . Et ils finissent également par utiliser la torture
contre leur propre peuple au profit de cet occupant (je reviendrai ainsi
sur certaines décisions de M. Yasser Arafat, qui a cru un temps
que cette voie était profitable aux Palestiniens).
Céder
sous la torture de la famine n'est, hélas, pas incompréhensible
…. C'est l'argument, apparemment rationnel, de tous les Pétain de la
terre - et c'est aussi leur erreur . Car toujours la révolte et la dignité
d'un peuple refont surface , sauf à transformer les habitants en zombies
oisifs et imbibés d'alcool. Seuls les USA ont réussi ce bel exploit
avec les Indiens auxquels ils ont volé leurs terres et qu'ils
ont finalement parqués dans des réserves, comme un bétail
voué à la dégénérescence.
Mais heureusement
l'Islam interdit l'alcool . De plus, les Palestiniens sont trop nombreux
et leur démographie est telle qu'il sera difficile à l'occupant,
dont la population est à peine supérieure à celle
des persécutés, d'emprisonner éternellement les
victimes derrière des murailles dans des camps de la famine.
Discours radio-télévisé
du Président de l'Autorité palestinenne
Palestiniens
!
De
faux amis qui sont souvent de vrais ennemis ont entrepris de vous persuader
que l'autorité palestinienne ne pense pas à vous, ne fait rien pour
vous, ne se soucie ni des besoins communs à l'ensemble de la population
palestinienne, ni de ceux qui concernent nos compatriotes les plus éprouvés.
Je
laisse de côté, pour le moment, les mesures très nombreuses que nous
avons prises ou qui sont déjà envisagées pour rouvrir à la Palestine
meurtrie les portes de l'avenir : épuration de nos administrations,
encouragement à la famille, cellule essentielle de la société et de
la patrie ; réforme de l'instruction publique, en vue de la ramener
à sa fonction éducatrice et à son rôle national.
Mais notre souci de réalisation à échéance lointaine ne nous fait pas
négliger les problèmes qui nous prennent, en quelque sorte, à la gorge
et qui appellent des solutions de toute urgence : ceux que posent en
particulier le ravitaillement du pays, le rapatriement des réfugiés,
le sort de nos prisonniers, l'emploi, l'organisation de la jeunesse.
Ces problèmes, j'en sais la gravité. Je puis mesurer jour après jour,
par les rapports qui me sont faits, par les lettres, par les visites
que je reçois, l'immensité des souffrances infligées au peuple palestinien
et dont il n'est pas un foyer, à Gaza , comme en Cisjordanie occupée
, qui ne porte sa lourde part.
Ces
souffrances, je les ressens profondément et je veux que tous les Palestiniens
sachent bien que leur adoucissement est l'objet constant de mes pensées.
Je
veux qu'ils sachent aussi que je comprends leur impatience, leur exaspération
même devant l'insuffisance trop fréquente des remèdes apportés à leurs
maux.
Mais
que ces Palestiniens veuillent bien réfléchir avec moi, honnêtement,
calmement, avec l'esprit de justice qui est si vivant en eux, aux difficultés
sans précédent de notre tâche.
J'ai
pu constater en mainte circonstance, avec une peine réelle, que les
intentions de la Présidence étaient travesties et dénaturées par une
propagande perfide et que des mesures mûrement réfléchies étaient empêchées
de porter leurs fruits par l'inertie, l'incapacité ou la trahison d'un
trop grand nombre d'agents d'exécution.
Ces défaillances, ces trahisons seront recherchées et sanctionnées.
La responsabilité des fonctionnaires ne sera plus un vain mot.
La
première tâche du gouvernement est de procurer à tous, dans les mois
qui vont venir, une alimentation suffisante. Or, l'arrêt du travail,
les destructions résultant de la guerre, la paralysie des communications,
avaient fait surgir, sur divers points du territoire, le spectre, qu'on
croyait à jamais banni, de la hideuse famine.
Nous
avons établi, d'autre part, avec le Secours du Croissant rouge , et
en liaison avec le comité américain d'aide aux réfugiés, un vaste plan
d'assistance et de réinstallation.
Ces
mesures de redressement seraient incomplètes si elles n'étaient accompagnées
de l'élan spirituel qui galvanise les âmes.
Je manquerais à mon devoir si je ne saisissais pas cette occasion pour
adresser mes remerciements émus à la générosité américaine. Grâce à
elle, en quelques semaines, plus de mille camions de denrées diverses
et de vêtements ont été distribués aux populations réfugiées, tandis
qu'un nombre considérable d'autres camions allaient à la population
nécessiteuse de Cisjordanie. Aide infiniment précieuse en elle-même,
plus précieuse encore par le témoignage qu'elle nous apporte de la fidélité
et des sentiments américains pour notre pays.
Je veux remercier également nos amis suisses qui nous ont adressé dix
camions de denrées destinées, les unes aux réfugiés, les autres à nos
prisonniers, dont le sort nous est une préoccupation poignante. Nous
nous efforçons d'en adoucir la rigueur, soit par des négociations avec
les autorités israéliennes, soit par l'envoi de colis individuels, distribués
par les soins de nos ONG, désormais réunies en un seul organisme et
animées d'un élan nouveau.
Aujourd'hui que la Palestine est en proie au malheur véritable, il n'y
a plus de place pour les mensonges et les chimères. Il faut que les
Palestiniens s'attachent à supporter l'inévitable, fermement et patiemment.
Le rôle du gouvernement est de les y aider par une action constante,
uniquement inspirée de la passion du bien public.
Nous nous engageons simplement à travailler de notre mieux, honnêtement,
courageusement, de toutes les forces de notre esprit et de notre cœur,
pour remplir la haute et difficile mission qui nous est dévolue. Faisons
notre devoir les uns et les autres, en toute conscience ; le salut de
la Palestine , que mettraient en danger, nos discordes, sera la récompense
de notre union.
Notre programme est de rendre à la Palestine les forces qu'elle a perdues.
Nous ferons une Palestine organisée, où la discipline des subordonnés
réponde à l'autorité des chefs, dans la justice pour tous. Dans tous
les ordres, nous nous efforcerons de créer des élites, à leur conférer
le commandement sans autre considération que celle de leurs capacités
et de leurs mérites.
Le travail des Palestiniens est la ressource suprême de la patrie. Il
doit être sacré. Dans la Palestine refaite, l'argent ne sera que le
salaire de l'effort. Votre travail sera défendu. Votre famille aura
le respect et la protection de la nation.
La Palestine rajeunie veut que l'enfant remplisse vos cœurs de l'espoir
qui vivifie. Elle vous rendra, pour son éducation et son avenir, la
confiance que vous aviez perdue. Nous y veillerons… J'ai donc demandé
aux Israéliens de mettre fin aux hostilités . J'ai pris cette décision,
dure au cœur d'un soldat parce que la situation militaire l'imposait.
Nous n'avons pas d'amis. Trop peu d'enfants, trop peu d'armes, trop
peu d'alliés, voilà les causes de notre défaite. Nous tirerons la leçon
des batailles perdues. L'esprit de jouissance l'a emporté sur l'esprit
de sacrifice. On a revendiqué plus qu'on a servi. On a voulu épargner
l'effort ; on rencontre aujourd'hui le malheur.
Président de l'autorité palestinienne, je suis et resterai avec vous
dans les jours sombres. Soyez à mes côtés. Il s'agit de la Palestine,
de son sol, de ses fils .
Semper
eadem
Ce
discours attribué à un Mahmoud Abbas qui justifierait sa décision de
dissoudre le gouvernement présidé par le Hamas afin de donner satisfaction
à l'occupant israélien et à son allié américain, est le fruit d'une
compilation de trois appels du Maréchal Pétain à la soumission des Français
à l'occupation de la France par l'armée allemande . (13 août 1940 ,
11 juillet 1940, 20 juin 1940)
Rien
n'a été changé ou ajouté . J'ai simplement supprimé les paragraphes
qui concernaient trop directement la France et, pour des raisons de
vraisemblance évidente , j'ai remplacé France et Français par Palestine
et Palestiniens, Paris et la province par Gaza et Cisjordanie, croix
rouge par croissant rouge, trains par camions et autorités allemandes
par autorités israéliennes. Les allusions à l'Amérique et à la Suisse
sont authentiquement du Maréchal Pétain .
La
tentation d'un éternel Quisling ou d'un éternel Pétain existent à toutes
les époques et en tous lieux .
19
décembre 2006
suite ...